La jeunesse d’André Breton
Né en 1896, André Breton est rapidement remarqué par son professeur de rhétorique, qui l’initie à la lecture des livres de Baudelaire et de Joris-Karl Huysmans, et plus tard par son professeur de philosophie. Il noue une relation d’amitié avec René Hilsum et Théodore Fraenkel et commence à publier ses premiers poèmes dans la revue littéraire du collège . Il est étudiant en médecine lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Il voue déjà une passion pour la poésie, et est un grand admirateur des œuvres de Mallarmé et de Valéry. Dès le début de la guerre, il est mobilisé et tout naturellement affecté au service de santé de l’armée. Parallèlement, il continue d’écrire des poèmes et se permet même d’en adresser à la revue Le Phalange dirigée par Jean Royère, à la façon de Mallarmé. Jean Royère les publie et met le jeune poète en relation avec Paul Valéry. Vers la fin de la guerre, il fait la connaissance, à l’ambulance municipale de Nantes, d’un soldat en convalescence, Jacques Vaché. Cette rencontre va bouleverser le cours de sa vie. Son ami lui fait découvrir l’œuvre d’Alfred Jarry et par là même la désertion à l’intérieur de soi-même. Il est ensuite affecté au Centre de neurologie de Sant-Dizier dirigé par un ancien assistant du professeur Charcot, où il est au contact direct avec la folie. Breton y voit, là, plus qu’un déficit mental, il décrète que réside dans la folie une véritable capacité à la création.
Les principales publications d’André Breton
En 1919, Breton publie Mont de Piété, un recueil de ses premiers poèmes qu’il écrit depuis 1913. Une idée de cadeau pour accompagner le gateau d’anniversaire d’une fille assez mâture pour comprendre cette œuvre.
Un an plus tard, sont publiés Les Champs magnétiques, ouvrage accueilli avec succès et qui place l’auteur parmi les précurseurs du surréalisme.
En 1924, il publie Clair de terre, un recueil de poèmes écrits en 1921 et 1922 et des textes dadas qui étaient parus dans différentes revues dont Littérature.
La même année sort le Manifeste du surréalisme, qui regroupe différents principes et idées d’écriture, où l’écrivain donne la définition le surréalisme, qui sera suivi par le Second Manifeste du surréalisme en 1930.
Entretemps, il écrit Nadja en 1926 en hommage à Léona Delcourt.
En 1934, sa relation avec Jacqueline Lamba, dont il aura une fille, le pousse à écrire L’Amour fou.
Depuis sa création, le surréalisme a pris d’autres formes artistiques, à part le domaine littéraire. Aujourd’hui, même les pâtissiers concoctent des gâteaux surréalistes en modifiant les textures et la structure des aliments : des créations originales qu’aurait sans doute applaudi André Breton s’il était encore de ce monde.