Il s’agit du récit d’une rencontre réelle avec une femme dont on ne sait pas exactement si elle a des troubles psychiques ou si c’est l’écriture surréaliste de breton qui lui fournit cet aspect “dérangé”. Quelle que soit la part d’authenticité de l’épisode Nadja dans la vie de Breton, cela demeure un texte à part. En fait, entre l’onirique et le réel, on ne sait pas tout à fait où situer Nadja. Pour breton qui clamait ne pas vouloir écrire de roman, on ne peut classer ce récit parmi les romans. Toutefois, en analysant le personnage et sa rencontre avec l’auteur, on ne peut se résoudre à ne pas y voir la trame d’un roman avec une intrigue qui se tient, même si le comportement bizarre de la jeune femme n’oriente en rien le lecteur vers le type de dénouement du récit. Si on se place du point de vue de l’auteur qui a figure de thérapeute plutôt passif puisque sa rencontre avec le cas censé être pathologique n’a pas évolué vers le positif et on ne sait pas plus sur Nadja que ce qu’elle a tenté de nous dire au début de sa rencontre avec l’auteur.